Ramallah, le 29 janvier 2025, WAFA- Les groupes des Prisonniers Palestiniens confirment que deux prisonniers palestiniens de Gaza, Mohammad Sharif Al-Asali et Ibrahim Adnan Ashour, sont morts dans les prisons israéliennes.
La Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers, le Club des prisonniers palestiniens et l'Organisation Addameer pour les droits des prisonniers et des droits de l'homme ont reçu des réponses de l'armée d'occupation israélienne concernant le martyre des détenus Al-Asali, 35 ans, le 17 mai 2024, et Ashour, 25 ans, le 23 juin 2024, tous deux de Gaza.
Les organisations de défense des prisonniers ont indiqué que le martyr Al-Asali avait été arrêté à l'hôpital Al-Shifa pendant l’invasion israélienne en mars 2024. Sa famille a ensuite appris qu'il était détenu à la prison d'Ascalan, avant de recevoir des informations contradictoires sur son sort, puis a été informée qu'il était mort le 17 mai 2024.
Mohammed Al-Asali, père de quatre enfants, ne souffrait d'aucun problème de santé chronique, selon sa famille. Pendant la guerre génocidaire, tous ses frères ont été tués et il ne lui restait que son père. Sa mère est décédée en recevant des soins médicaux à Jérusalem et a été enterrée à Ramallah.
Quant au martyr Ibrahim Ashour, il a été arrêté le 14 février 2024, à l'hôpital Nasser à Khan Younis, sans antécédents de problèmes de santé.
Selon les groupes des prisonniers, Israël ne se contente pas de tuer les détenus, mais qu'elle manipule également les informations sur leur sort. Dans le cas du martyr Ashour, plusieurs réponses ont été reçues et des demandes de visite ont été formulées à plusieurs reprises, indiquant qu'il était détenu au camp de Ofer. L'occupation a même affirmé qu'il avait été transféré pour interrogatoire en novembre 2024, avant de déclarer plus tard qu'il était mort le 23 juin 2024. Ces réponses de l'armée israélienne, qui continue de détenir les corps des martyrs, ne sont étayées par aucune preuve et servent à éviter toute responsabilité internationale.
La Commission des prisonniers et le Club des prisonniers ont précisé qu'avec la mort de Mohammed Al-Asali et Ibrahim Ashour, le nombre de martyrs parmi les détenus dans les prisons israéliennes depuis le début de la guerre d'extermination atteint 58, et seules leurs identités sont connues, dont au moins (37) de Gaza. Ce nombre est le plus élevé de l'histoire, et cette étape est l'étape la plus sanglante de l'histoire du mouvement des prisonniers depuis 1967, portant le nombre de martyrs du mouvement des prisonniers dont l'identité est connue depuis 1967 à (295), notant qu'il y en a des dizaines des martyrs détenus à Gaza qui sont victimes de disparitions forcées.
Les organisations ont ajouté que les martyrs Mohammed Al-Asali et Ibrahim Ashour représentent un nouveau crime dans le registre de la brutalité israélienne, qui a atteint son apogée depuis le début de la guerre d'extermination, soulignant que ce qui se passe contre les prisonniers n'est qu'un autre visage de cette guerre visant à exécuter et à assassiner davantage de détenus.
Les organisations ont insisté sur le fait que l’augmentation du nombre de martyrs parmi les prisonniers prendra une tournure encore plus grave à mesure que le temps passe et que des milliers d'entre eux restent emprisonnés dans les geôles de l’occupation. Ils continuent d’être exposés, de manière continue et systématique, à divers crimes, notamment la torture, la privation de nourriture, les agressions sous toutes leurs formes, les crimes médicaux, les violences sexuelles, ainsi que l’imposition délibérée de conditions favorisant l’apparition de maladies graves et contagieuses. À cela s’ajoutent des politiques de spoliation et de privation d’une ampleur sans précédent.
Les organisations de défense des prisonniers ont réitéré leur appel à la communauté juridique internationale pour qu'elle prenne des décisions efficaces afin de tenir les dirigeants de l’occupation responsables des crimes de guerre qu’ils continuent de commettre contre le peuple palestinien. Elles ont également exhorté à imposer des sanctions contre l’occupation, afin de l’isoler clairement sur la scène internationale et de restaurer le rôle fondamental du système juridique international pour lequel il a été créé. Elles ont insisté sur la nécessité de mettre fin à l’incapacité alarmante de ce système face à la guerre d’extermination en cours, ainsi qu’à l’impunité exceptionnelle accordée par les anciennes puissances coloniales à l’État d’Israël, le plaçant ainsi au-dessus de toute responsabilité, de tout jugement et de toute sanction.
H.A