Ramallah, le 24 mars 2025, WAFA- La Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers a indiqué aujourd’hui, lundi, par l’intermédiaire de son avocat, que les conditions de vie et de santé dans la prison d’Ofer restent tragiques en raison des politiques répressives israéliennes exercées contre les détenus.
Elle a déclaré que les autorités d’occupation israéliennes exploitent ce mois sacré, mois de jeûne et de prières, pour imposer une réalité difficile et amère aux prisonniers en les empêchant d’accomplir leurs rites religieux, en les privant délibérément de nourriture, en tentant de les isoler du monde extérieur et en manipulant l’horloge et les horaires de l’appel à la prière afin de les désorienter.
Grâce à son avocat, la Commission a pu rendre visite à plusieurs prisonniers malades incarcérés dans la prison, parmi lesquels :
Le détenu Zouheir Abdel Hadi (64 ans), originaire de Birzeit/Ramallah, souffre d'hypertension, de sécheresse oculaire et d'un taux élevé de triglycérides. L'administration pénitentiaire le néglige médicalement et refuse de lui fournir les médicaments nécessaires.
Le détenu Islam Zayed (17 ans), du camp de réfugiés de Qalandiya, au nord de Jérusalem, souffrait de problèmes de santé avant son arrestation, notamment des troubles osseux et une crise de santé. L'administration pénitentiaire refuse de lui administrer tout traitement.
Le détenu Abdullah Jaradat (22 ans), originaire de Sa'ir/Hébron, est en détention administrative et a reçu deux ordres de détention de six mois chacun. Il souffre de douleurs aiguës aux dents et de vertiges intermittents.
Concernant la situation dans la prison d'Ofer, le détenu Jaradat a déclaré à l'avocat de la Commission que les conditions y sont catastrophiques et qu'aucune amélioration n’a été observée quant aux conditions des prisonniers. Il a souligné que la politique de répression et de raids persistait.
Il a ajouté que les détenus ont été soumis, le troisième jour du mois de Ramadan, à une incursion des unités répressives de l’administration pénitentiaire dans la section 21. Ils ont ensuite été transférés vers la section 25, tandis que les détenus de la section 25 ont été déplacés vers la section 21. L’incursion a été accompagnée d'agressions physiques contre les prisonniers.
Jaradat a également précisé que les détenus de sa section n’ont pas été autorisés à sortir dans la cour depuis quatre semaines en raison de sanctions imposées sans explication.
H.A
