Ramallah, le 25 juin 2023, WAFA- Dans deux communiqués de presse séparés publiés aujourd’hui, dimanche, la Commission des Affaires des détenus et ex-détenus a révélé des détails lamentables dont les Palestiniennes écrouées en Israël souffrent.

Fatima Shaheen et Itaf Jaradat, deux Palestiniennes emprisonnées dans la geôle israélienne d’Al-Ramle, traversent des conditions impitoyables, comme a indiqué l’avocat de la Commission, Fawwaz Chaloudi.

La détenue Shaheen, comme a dit Chaloudi, avait subi des coups de feu par l’armée d’occupation, qui l'a blessée à la colonne vertébrale et au ventre, ce qui a conduit à la paralysie lors de son arrestation.

Elle souffre toujours des maux aigus et du gonflement du site de la blessure, lui causant des douleurs sévères qui la privent de dormir.

En sus de sa souffrance de douleurs, le Service pénitentiaire israélien impose des sanctions supplémentaires contre Fatima Shaheen, y compris la privation des visites de sa famille et  de communication avec elle via le téléphone public.

« Petite cellule privant la liberté du déplacement, manque d’une fenêtre et d’une ventilation, un seul lit pour la détenu Fatima tandis qu’Itaf dort sur une chaise qui lui cause des douleurs aigues au dos et au cou, et entre autres » sont quelques conditions vécues par les deux détenues.

Dans un contexte similaire, la Commission des détenus a documenté une partie de la souffrance des détenus malades dans les geôles d’occupation qui négligent délibérément les conditions de santé de ces détenus, en mépris de leur vie.

Dans la clinique de la prison d’Al-Ramle se trouve le détenu Malik Akram Muhammad Taqatqa de la ville de Beit Fajjar, au sud du gouvernorat de Bethléem, qui a été arrêté après avoir été touché par une balle explosive au pied gauche.

Apres sa blessure, le détenu Taqatqa a été transféré à l'hôpital de Hadassah Ein Kerem où il a subi une intervention chirurgicale, au cours de laquelle, les médecins ont mis du platine dans son pied et du fer pour fixer le platine, et maintenant, Taqatqa ne reçoit toujours que des analgésiques et se déplace avec des béquilles.

Le jeune Taqatqa a été arrêté alors qu'il distribuait des cartes du mariage de son frère, et après avoir été interrogé, il a été constaté qu'il n'y avait pas eu d'accusations contre lui, le prisonnier a été transféré en détention administrative pour une période de 3 mois, et l'ordonnance a été maintenue par le tribunal.

Concernant le cas de Diaa Salama, un prisonnier de 24 ans, du camp de réfugiés de Jénine, il a été arrêté par les forces spéciales après avoir pris d'assaut sa maison dans le camp, et après son arrestation, le prisonnier a été transféré au centre de détention d'Al-Jalama et est resté à l'intérieur pendant 30 jours.

En ce qui concerne son état de santé, le détenu Salama est blessé au pied gauche après avoir été blessé par balles en  2020, et deux vis en platine lui ont été implantés, il a été déterminé à les retirer avant son arrestation afin de récupérer et marcher correctement, mais l'administration pénitentiaire ne se souciait pas de son état, mais justifiait son argument selon lequel cela n'était pas nécessaire, et c’est pourquoi, le prisonnier souffre toujours de douleurs intenses à cause des vis et ne peut pas marcher et se tenir correctement.

H.A/F.N