Ramallah, le 3 décembre 2023, WAFA- La Commission des Affaires des prisonniers et des ex-prisonniers a déclaré que le rythme des attaques contre les Palestiniens incarcérés dans les geôles d’occupation israéliennes s'est amplifié depuis le début de l'agression contre la bande de Gaza le 7 octobre dernier, à la lumière d’un blocus d’information de la part de l'administration pénitentiaire.
Dans un communiqué de presse, la Commission a clarifié que l’administration pénitentiaire israélienne interdit les visites des familles et des avocats, isole complètement les prisonniers du monde extérieur, et au cours de cette période, six détenus Palestiniens sont décédés dans les geôles en raison de la torture sauvage.
Les sections des détenus subissent presque quotidiennement des incursions, au cours desquelles, les soldats agressent et battent brutalement les détenus Palestiniens, avec des matraques, des fusils, des gaz et des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, lui ont causé des contusions, ecchymoses, de graves blessures en plus de fracasser les mains et les pieds.
Lors des campagnes d’arrestations, selon la Commission des prisonniers, les soldats d’occupation ont délibéré de dévaster les maisons des détenus, de les battre violemment depuis le moment de l’arrestation jusqu’aux centres d’enquêtes et de détention en plus des insultes, des menaces, de négligence délibérée des blessures et d’état de santé des détenus sans leur fournir des traitements nécessaires.
Les demandes d’assistance médicale reçoivent souvent des réponses immédiates de la part des soldats qui menacent de recourir à davantage de violence et font référence au sort des anciennes victimes prisonniers décédées en détention israélienne, selon la Commission.
Elle a décrit une série de mesures punitives et racistes subies par les détenus. Citons notamment l'absence de fenêtres en aluminium sur les barreaux des cellules, exposant les détenus à des températures glaciales. De plus, les couvertures fournies sont extrêmement légères et ne protègent pas du froid.
« Les tentatives des détenus de fermer les fenêtres avec du carton entraînent des invasions de chambres et des sanctions. La nourriture fournie est décrite comme épouvantable, tant en qualité qu'en quantité, souvent froide et dégageant des odeurs nauséabondes », indique le communiqué. « Le nombre alloué pour 12 détenus est insuffisant pour seulement quatre. Les détenus ne sont pas non plus autorisés à accéder immédiatement à la cour et sont soumis à des restrictions sur leurs effets personnels. »
Selon la Commission, un nombre important de détenus dorment à même le sol en raison du nombre insuffisant de lits, compte tenu du triplement du nombre de détenus. Le temps de douche est limité à 10 minutes par jour et avec de l'eau froide, et l'accès à la cantine est totalement interdit.
En conclusion : « Cette répression agressive contre les captifs palestiniens coïncide avec l'absence de rôle joué par les institutions des droits de l'homme dans la fourniture d'une protection et d'un contrôle minimal des conditions et des droits des détenus. »
H.A