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Accueil Les Prisonniers 15/April/2024 01:18 PM

Un prisonnier palestinien en Israël entame une nouvelle année derrière les barreaux

Un prisonnier palestinien en Israël entame une nouvelle année derrière les barreaux

Jénine, le 15 avril 2024, WAFA- Le prisonnier Shadi Faisal Ata Mousa, condamné à 25 ans de prisons ferme, a terminé sa 23ème année dans les geôles israéliennes, selon le directeur du Club du prisonnier à Jénine, Montaser Sammour.

Il a dit à WAFA que le détenu Mousa, du gouvernorat de Jénine au nord de la Cisjordanie, est dans un état de santé grave, a passé 22 ans dans les prisons israéliennes pour sa résistance à l'occupation.

Mousa a reçu une balle dans la tête lors de cette arrestation. Il a subi un accident vasculaire cérébral en 2009 et 2021. Il a également des problèmes cardiaques.

Le détenu Musa a aussi subi une procédure de cathétérisme à l'hôpital israélien Soroka, qu'un stimulateur cardiaque a été installé pour son cœur et qu'il a toujours besoin d'un suivi médical intensif.

L’histoire du prisonnier Shadi Mousa :

Shadi Mousa s’est fiancé à sa cousine Rima Mousa, ils ont commencé de se préparer pour leur vie de mariage, cependant leur vie a été basculée au moment de l’arrestation de Shadi le 15 avril 2002 par l’armée israélienne et leur mariage a été reporté pour 25 ans.    

L’occupation israélienne ne s‘est pas contentée de voler 19 ans de la vie de Shadi et l’attente de sa fiancée, mais le prisonnier a subi également la négligence médicale délibérée par l’administration pénitentiaire.     

Lors d’une des visites à Shadi, le père du prisonnier et la fiancée sont arrivés à la prison du Naqab où ils ont été étonnés que Shadi avait eu une crise cardiaque avant leur arrivée et il a été transporté à l’hôpital.

En avril 2002, Shadi a été blessé par une cartouche de mitraillette à l’arrière de sa tête, lors d’une embuscade préparée par les forces israéliennes dans son village de Marka au sud de Jénine.  

Une grande peur et déception ont régné dans la famille de Mousa après qu’elle a été informée de son état de santé critique et transféré en hélicoptère à l’hôpital.

La famille est retournée à Jénine portant une grande douleur sur l’état de son fils et elle a essayé, par tous les moyens possibles de suivre son état à travers les avocats et tous ceux qui peuvent aller à l’hôpital situé dans les territoires occupés de1948.

Jawwad Bulus, avocat du prisonnier, a rapporté à WAFA à ce moment-là, que le prisonnier Mousa subira un cathéter urgent étant donné son état de santé critique.

Mohammad Salameh, cousin de Mousa, a fait savoir que le prisonnier subira deux opérations chirurgicales au cœur et prend des médicaments et des antibiotiques depuis son arrestation pendant 17 ans, vue qu’il souffre des pneumonies provoquées par sa blessure.

En outre, la balle se loge encore dans la tête de Mousa et le danger menace sa vie si la balle sera enlevée.

Mousa a été exposé à l’interrogatoire au début de son arrestation en dépit de sa blessure et il est resté à l’hôpital dans le coma pendant quatre mois.

Salameh a ajouté que Shadi s’intéresse beaucoup à son éducation, il était étudiant à l’université d’Al-Najah à Naplouse avant son arrestation, il a continué ses études universitaires à l‘université d’Al-Quds dans les geôles israéliennes et il rêve d’achever son enseignement supérieur.

Sa mère a indiqué : « En raison de la balle qui se loge dans la nuque de mon fils, il ne peut dormir que sur son visage. J’ai actuellement 72 ans et je voudrais le voir, de ce qui reste de mon âge ».

Elle a ajouté : « C‘est mon fils, mon cœur, la mère sent quand son fils souffre d’une douleur à la tête. Les soldats d’occupation ont blessé, arrêté mon fils et m’ont privé de le voir pendant 19 ans jusqu’à ce moment’

Le cas de Shadi Mousa est l’un de beaucoup d’autres cas difficiles dans les geôles israéliennes étant donné qu’il souffre de douleurs dans sa tête, des problèmes au cœur et d‘hypertension.

Plus de 9 000 prisonniers palestiniennes souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.

H.A

 

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