Ramallah, le 10 mai 2024, WAFA- La Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont souligné aujourd’hui que depuis le début de l'agression massive et du génocide constant contre notre peuple, les opérations de détention se sont intensifiées en Cisjordanie, touchant plus de (8 600) citoyens de toutes catégories.
« Outre la transformation de la question des détenus administratifs, dont le nombre a augmenté et constitue le pourcentage le plus élevé historiquement, puisque la majorité de ceux qui ont été arrêtés après le 7 octobre ont été condamnés à la détention administrative, y compris les femmes, les enfants, les malades, les blessés et les personnes âgées. »
Les deux institutions des prisonniers ont indiqué, au cours de 7 mois de suivi de milliers de dossiers par l'équipe juridique, que les tribunaux militaires de l'occupation, ont utilisé leur rôle historique après le 7 octobre en consolidant le crime de détention administrative et en contribuant à soutenir le dispositif de renseignement pour procéder à davantage d'arrestations, car les tribunaux militaires font depuis de nombreuses décennies partie intégrante des outils de l’occupation visant à imposer un contrôle sur les Palestiniens et à saper tout rôle susceptible de contribuer à l’autodétermination palestinienne.
Elles ont confirmé : « Nous, en tant qu’institutions, confirmons notre attitude solide depuis le début de la guerre, que traiter avec les tribunaux d’occupation à ses différents niveaux, notamment dans le cas de la détention administrative, est inutile. Au contraire, cela contribue à légitimer les tribunaux injustes de l’occupation. Cependant, à la demande des détenus, compte tenu des crimes, tortures et abus dont ils sont victimes, et selon le désir de leurs familles, privées de visite, nous avons continué à suivre les dossiers des détenus administratifs afin de maintenir communication entre avocats et détenus à la lumière des restrictions imposées à eux par l’IPS (administration pénitentiaire israélienne) ».
Selon le communiqué commun des deux institutions des priosnniers, la Commission a suivi des milliers de détenus dans les phases de confirmation de la peine et d'appel, et récemment, la commission a soumis des requêtes pour les détenus administratifs à la Cour suprême de justice, à leur demande, malgré notre expérience historique qui a confirmé que la Cour suprême a utilisé en tant que plate-forme pour soutenir ses politiques racistes, sont devenus un outil pour mettre en œuvre les désirs des gangs de colons.
« Dans ce contexte, nous confirmons notre profonde conviction de l’inutilité de traiter avec la Cour suprême de justice et tous les tribunaux, notant que la Cour a imposé des restrictions supplémentaires au suivi des dossiers des détenus administratifs lorsque les institutions de détention ont commencé à présenter des requêtes ».
Elles ont mentionné que les institutions de détenus ont élevé la voix au cours des dernières années afin de prendre une décision nationale globale visant à boycotter progressivement les tribunaux d'occupation, en particulier dans le suivi des cas de détention administrative, car cela a des dimensions nationales importantes sur le sort de la cause des détenus. « Cependant, nous sommes toujours impatients de soutenir notre orientation au niveau national pour franchir cette étape importante ».
« Nous affirmons aux familles des détenus que nous poursuivrons nos efforts pour suivre le cas de vos fils, malgré les défis difficiles auxquels nous sommes confrontés à la lumière de l'agression constante et du génocide », ont conclu les institutions des détenus leur communiqué.
H.A