Ramallah, le 13 mai 2024, WAFA- La Commission des Affaires des prisonniers et des Ex-prisonniers a révélé aujourd’hui, lundi que les Palestiniens écroués dans la geôle israélienne du désert du Naqab souffrent de conditions tragiques en raison des représailles imposées par l'administration pénitentiaire d'occupation à leur encontre depuis le début de l’agression contre Gaza le 7 octobre dernier.

Selon les avocats de la Commission qui ont pu visiter les détenus du Naqab il y a deux jours, l'administration pénitentiaire mène contre les captifs palestiniens une guerre psychologique et physique, au mépris des Conventions de Genève et de toutes les conventions internationales et humanitaires.

Et de souligner que les prisonniers sont constamment soumis à des coups et à des insultes, et que l’administration pénitentiaire pratique délibérément la négligence médicale à leur égard, car il n’y a aucun traitement ni examen et quiconque se rend à la clinique da la prison est immédiatement battu.

« Cette négligence médicale délibérée a conduit à une large propagation de maladies respiratoires, cutanées et du système digestif, ainsi que d'autres causées par des bactéries, en raison de l'absence de normes minimales d'hygiène.

Elle a expliqué que la nourriture fournie aux détenus est médiocre en quantité et en qualité, mentionnant que le repas fourni à 10 détenus n'est en réalité pas suffisant pour un seul détenu, et la nourriture est souvent froide et sent mauvais. En conséquence, la plupart d'entre eux ont perdu des dizaines de kilos de leurs poids.

La Commission des prisonniers a déclaré que depuis le début de l'agression, les prisonniers n'ont pas changé de vêtements et sont amenés au parloir menottés et les yeux bandés.

Et d’ajouter que l'administration pénitentiaire coupe l'électricité de sept heures du soir à six heures du matin, alors que l'eau chaude pour les toilettes n'est disponible que pendant une heure.

Lors du comptage, les geôliers d’occupation ont obligé les prisonniers de se prosterner, le visage tourné vers le sol. Les captifs sont aussi privés de la salle de prière, de la cantine, de visites familiales et de communiquer avec elles par téléphone, et de la prière collective.

La Commission a souligné que les visites des avocats sont limitées et se déroulent dans certaines conditions difficiles, et que le détenu est souvent battu et menacé s'il mentionne des détails sur ce à quoi il est exposé après la fin de la visite.

Elle a appelé à une action immédiate aux plus hauts niveaux internationaux et régionaux, pour considérer la gravité des pratiques israélienne contre les prisonniers palestiniens et à œuvrer afin d’obliger l’État occupant à respecter et mettre en œuvre les dispositions du droit international.

H.A